Une priere étonnante
Je te demanderai deux choses… : Éloigne de moi la vanité et la parole de mensonge ; ne me donne ni pauvreté ni richesse ; nourris-moi du pain qui m’est nécessaire, de peur que je ne sois rassasié, et que je ne te renie et ne dise : Qui est l’Éternel ?
Proverbes 30. 7-9
Une prière étonnante
“Mieux vaut être riche et bien-portant, que pauvre et malade”, dit-on. Qui contestera le fait que la vie sur terre est plus facile pour les riches et les bien-portants que pour les pauvres et les malades ? Pourtant les Proverbes nous rapportent la prière d’Agur, une prière qui contraste avec ce principe. Il se présente comme “plus stupide que personne”, n’ayant pas “l’intelligence d’un homme” (Proverbes 30. 2, 3). Mais il demande à Dieu de lui donner, tant qu’il est en vie, deux choses auxquelles il tient beaucoup.
- La première n’est pas une bonne santé, mais : “Éloigne de moi la vanité et la parole de mensonge”. Il sent le besoin que Dieu le garde du mal, car il se méfie de lui-même. Et cet homme, qui se sent “stupide et sans intelligence”, a compris que “la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence” (Job 28. 28).
- La deuxième n’est pas la richesse. Il demande : “Ne me donne ni pauvreté ni richesse”. Il craint que la pauvreté ne l’amène à maudire Dieu, et la richesse, à l’oublier…
Le monde qui nous entoure ne confirme-t-il pas qu’Agur a raison ? Bien des pauvres rendent Dieu responsable de leur état, et bien des riches vivent sans lui… Par sa prière, Agur montre qu’il possède des valeurs plus sûres que celles qui régissent la vie de nos sociétés. Il a Dieu pour référence, il apprécie tout par rapport à lui. Voilà ce qui rend cet homme admirablement sage et intelligent, son âme est en bonne santé et il est “riche quant à Dieu” (Luc 12. 21).